GUICHARD Johanne

33 rue St Jacques
49100 ANGERS
06 84 86 66 57
j.guichard@johanne-san.fr

https://www.artmajeur.com/johanne-guichard

Architecte de formation, j’ai développé une culture de l’urbain et de l’image nourrissant, ainsi, ma sensibilité à concevoir des espaces. Libre des contraintes de la construction, ma démarche poursuit cette volonté de créer des espaces vivants et des lieux vécus. J’explore à travers la peinture et les collages, les procédés qui me permettent de saisir des instantanés, d’écrire des histoires et de révéler des intimités volés.

Passionnée de « street culture » de mode ou de musique, je « remix », je recompose, je m’approprie les icônes de notre société, puisés dans les magasines qui font l’actualité de l’architecture et des arts graphiques. Mangas, revues de mode et d’architecture révèlent les codes, les signes et les symboles, réinterprétés pour éclairer des séquences de vies anonymes.

C’est à travers des voyages à Tokyo, New York, Montréal ou Berlin, par exemple, que j’ai développé ma connaissance de l’aménagement mais aussi une capacité d’observation et d’analyse des usages et des modes de vie qui font ces modèles culturels.

Inspirée des densités, des couleurs, des lumières ou des cadrages qui composent la mégalopole de Tokyo, je construis des décors urbains, j’élabore des ambiances, des espaces dans lesquels s’écrivent des histoires. …un regard occidental, dans la ville verticale, qui cherche ses repères, erre et s’accroche aux néons des enseignes lumineuses.

De la Culture de l’image et de la génération du mixage, j’associe le collage aux techniques de la peinture et du dessin afin de mettre en scène des instants saisis de paysages urbains.

Dans cette ville dense de signaux et de messages, des icônes d’une société japonaise, reflets de caractères universels, dialoguent, entre traditions spirituelles et culture pop Otaku1 ; mystifiées, elles soulèvent la question de la place de l’individu dans notre société et plus particulièrement de la complexité des liens entre genre et générations.

Les fonds de scène sont construits dans la rapidité et la spontanéité du croquis, les personnages placés, là où l’anecdote se crée, comme révélés par le regard, l’objectif du photographe. Au-delà du décor installé, d’un cadre bâti ou construit, une histoire prend vie à travers les personnages et les animaux présents.

Je pars à la rencontre des personnages qui, au fur et à mesure de mes recherches et lectures se révèlent soudain comme les acteurs de nouvelles scènes spontanées.

J’ai le plaisir de ces rencontres et j’écris ainsi la première histoire de chaque tableau.

La mise en parallèle d’éléments anachroniques révèle la juxtaposition d’époques, de cultures et de formes architecturales différentes qui cohabitent et font la richesse d’une société.

La Nature affirme sa puissance symbolique et vitale à travers la présence d’animaux sauvages, de « végétal icônes ». L’ours initiateur ou « l’arbre univers » sont des signes qui donne les clés qui nous permettent de prendre conscience du monde qui nous entoure.

Cette démarche de narration se base sur un scénario, comme dans une pièce de théâtre, une mise en scène d’individualités dans l’espace de la rue, où tout peut se passer, où les rencontres fortuites et aléatoires mélangent et mixent les cultures et les populations.

Références filmographiques : Babel, Lost in translation, Amer béton

Références artistiques : Groupe Kawaï Kiki, Takashi Murakami, Chiho Aoshima, Mariko Mori

1 Otaku : désigne, en termes simplifiés, les fans de manga et de japanimation (voire de jeux vidéo)